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Hélène CORSET MAILLARD, pourquoi AUE ?

Hélène Corset Maillard est AUCE (Architecte et Urbaniste en Chef de l'État), directrice de l'ENSAM (École Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille).

Entretien réalisé le 23 février 2021.


Comment avez-vous découvert ce métier ?


En première année à l'École nationale supérieure d’architecture de Nancy, j’ai eu la chance de pouvoir faire un stage ouvrier long sur un chantier de la cathédrale de Strasbourg et en atelier de taille de pierre. Je m’étais orientée vers les études d’architecture sans idée préconçue du métier que j’exercerai mais ce stage m’a profondément marquée, il a suscité beaucoup d’intérêt et de questionnements concernant l’intervention sur le patrimoine (le rapport à la matière, à l’ouvrage façonné par l’homme il y a plusieurs siècles, au vieillissement). Même si je n’en ai pas pris conscience immédiatement, cette expérience m’a amenée vers le patrimoine après un passage en agence à la sortie de l’école.


J'ai aussi tendance à penser que les rencontres sont parfois déterminantes dans un parcours professionnel, ce fut mon cas. J’ai eu l’occasion de faire la connaissance d’une architecte des bâtiments de France, Sophie Chabot, lors d'un stage. Au-delà du contenu de ses missions, qui m'avait beaucoup plu, son approche du métier m’a attirée. Elle était force de proposition, dans la logique d'éviter le blocage tout en ayant une capacité à intervenir dans le processus de projet pour favoriser la qualité et l’insertion dans l’environnement. Elle m'a montré comment tenir bon, il est important de savoir dire non pour bien faire le travail, tout en restant toujours dans l'imagination et dans la conviction pour trouver des solutions.


La responsabilité des architectes des bâtiments de France, avec sa dimension régalienne, amène souvent à associer cette fonction à une image de pouvoir. Mon stage, aux côtés de Sophie Chabot, m'a aussi permis d'expérimenter une approche fondée sur le service et non sur le pouvoir.


Ces deux expériences m'ont donné envie de devenir ABF et j’ai passé le concours en 2001.


Pourquoi avoir choisi ce métier : quel a été le déclencheur pour sauter le pas ?


Je porte un grand intérêt au patrimoine bâti et aux enjeux majeurs que je perçois, au fait de permettre sa transmission intacte aux générations futures, tout en conservant le patrimoine comme une matière vivante, une matière à projet. Je trouve essentiel de réfléchir à comment intervenir sur le bâti existant avec attention sans en avoir « une vision figée et intransigeante », comme l’exprime Françoise Choay.

Figure 1 : La question de l'insertion urbaine, à proximité immédiate de la cathédrale de La Major, Marseille, photo : Hélène Corset.


J’ai observé très vite un déficit de connaissance (à la fois des professionnels, des élus, du grand public, des maîtres d’ouvrage) et d’outils pour comprendre le patrimoine, ses atouts, ses faiblesses. Je souhaitais contribuer à l'acculturation des acteurs sur ce sujet.


Je me suis aussi orientée vers ce corps parce qu'être architecte et urbaniste de l’État ne limite pas à un métier mais ouvre sur plusieurs métiers, sur des perspectives professionnelles variées, avec des fondamentaux communs : les missions des architectes et urbanistes de l’État impliquent toutes une mise au service de l’intérêt général et placent l’architecture, l’urbanisme, le paysage, les questions environnementales au sens large, au cœur de la réflexion.


J'ai ainsi pu exercer en tant qu’architecte des bâtiments de France, adjointe à l’UDAP (Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine) du département de la Moselle, pendant 5 ans, puis devenir cheffe de service en Champagne-Ardenne pendant 7 ans et dans les Bouches-du-Rhône durant 6 ans. Je suis aujourd'hui directrice de l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille depuis 2019.


Pourquoi vous sentez-vous utile ? Quelle plus-value pensez-vous apporter en tant qu'architecte au sein de l’État ?


La position d’architecte des bâtiments de France me paraît particulièrement stimulante. Elle est dans la pédagogie et la transmission mais elle relève aussi de la responsabilité à défendre l'intérêt général lié à la conservation du patrimoine et à la création architecturale.

Figure 2 & 3 : Suivi d'un chantier en réinsertion sur les îles du Frioul, Marseille, photo : Hélène Corset.


L’architecte des bâtiments de France est à l’interface entre le maître d’ouvrage, l’architecte, les entreprises, les élus en charge de l’urbanisme, les associations. Cette position permet d’intervenir très en amont des projets et d’orienter les prises de décisions avec une attention au déjà-là, à la valeur culturelle, sociale, historique d’un bâti, d’un quartier, d’une ville, d’un territoire.


En tant que directrice de l'école d'architecture de Marseille, je me sens au service de l’architecture et des jeunes qui s’engagent dans cette voie. Je m'interroge notamment sur la manière de les former au mieux pour qu’ils puissent s’insérer dans le monde professionnel, tout en étant capables de faire valoir des compétences et un esprit critique, qui contribuent pleinement à la fabrication de la ville de demain. J'entends par là une ville qui respecte son patrimoine tout en répondant aux besoins contemporains. Il est important que les architectes se saisissent des questions patrimoniales, tout en étant résolument tournés vers les enjeux environnementaux, sociaux, culturels, qui s’imposent à nous.

Figure 4 : Échanges autour d'une maquette à l'ENSA.M, photo : Hélène Corset.


Je pense d'ailleurs qu'être architecte est un atout pour mon poste actuel. Le monde des écoles sépare encore trop l'administration, les enseignants, le monde professionnel, les acteurs du territoire. J'essaye de casser ces frontières pour ouvrir le dialogue qui permet de construire des projets pédagogiques et scientifiques pertinents, se projeter dans l’avenir. Le fait d'avoir la même formation que la plupart des enseignants m'aide dans cette démarche. Cela me donne une vraie capacité d’échange et de confiance réciproque.


Quel est pour vous le point fort (ou les points forts) du métier ?


Je pense qu'un des points forts réside dans la grande place laissée à la créativité pour les architectes et urbanistes de l’État, même s'il s'agit d'une créativité différente de l'exercice en maîtrise d'œuvre. Contrairement à certaines idées reçues, nous ne sommes pas pieds et poings liés pour appliquer des textes réglementaires. Nous sommes loin de la caricature des fonctionnaires. En tant qu'AUE, nous restons dans un cadre législatif et réglementaire bien sûr, mais à l'intérieur de ce cadre, il y a un champ des possibles qui est vraiment immense, qui relève des priorités fixées avec une équipe en fonction du territoire d’action, des projets portés, de la façon dont on exerce les missions sur le patrimoine et les espaces protégés en particulier. J'en suis absolument convaincue.


Les missions des AUE permettent beaucoup d'autonomie, notamment en UDAP. Nous portons une ambition de service public et d'intérêt général qui nous amène à mettre en œuvre les politiques portées par le ministère de la Culture. Nous travaillons sous la double autorité des DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et des préfets, mais notre autonomie est toujours présente car nous sommes porteurs d’une expertise spécifique. Nous restons maîtres du travail que nous menons et des priorités que nous nous construisons. À l'intérieur de ce cadre, nous avons une grande marge de manœuvre et une grande possibilité de créativité.


Quelle est la mission qui vous tient le plus à cœur ?


J’ai toujours été très impliquée sur les questions de pédagogie, que ce soit auprès des professionnels, des élus, des maîtres d’ouvrage. Je suis appelée depuis plusieurs années à enseigner ponctuellement dans le cadre d’un intensif de projet « architecture et patrimoine » à l’école nationale supérieure d’architecture de Nancy. Cet enseignement m'a passionnée.


J'ai été impressionnée de voir la capacité d'analyse, de questionnement, de foisonnement d'idées et de production que peut produire un groupe d'étudiants qui cogitent pendant une semaine avec des enseignants. Même si la visée est simplement pédagogique, j'ai trouvé cela d'une richesse inouïe, avec une véritable capacité d’analyse, de propositions, de création.


J'ai adoré conjuguer cette position d'enseignante à mes missions d'ABF, en ramenant les étudiants sur le territoire sur lequel j’exerçais. Pouvoir présenter ce travail auprès des élus m'a permis d'ouvrir le champ des propositions, de ne pas se cantonner aux avis en réaction mais de contribuer à la réflexion collective. Cela a créé une dimension de construire ensemble passionnante.


Avoir une position engagée, travailler avec les multiples acteurs du projet tout en défendant la qualité architecturale, ce n’est pas facile. Lorsque j’ai eu l’opportunité de candidater pour assumer la direction de l’ENSAM, j’ai pensé que la formation des architectes soulevait des questions et des réflexions auxquelles je souhaitais apporter ma contribution.


En tant qu’ABF, j’ai vu des architectes démunis, dans des situations terribles, issues de difficultés de positionnement face à un maître d'ouvrage ou à une problématique particulière, en particulier en matière d’intervention dans le bâti existant.


Un souvenir m'a particulièrement marquée : un jour j'ai reçu en rendez-vous un promoteur avec un architecte pour un projet de logements qui posait question en termes de forme urbaine et de modèle d'habitat. À la fin du rendez-vous, après avoir parlé de forme urbaine, sujet sur lequel nous avons à nous prononcer en tant qu’ABF, j’ai tout de même évoqué l’habitabilité même si ce n’est pas le cœur de nos missions, je leur ai dit : « Si je peux me permettre, nous sommes à Marseille, vous savez que le climat ici va s'aggraver en terme de surchauffe estivale, face à cela, la double orientation est une option. » L'architecte ne disait rien et le promoteur me répond : « Mais de toutes façons, madame, tout ce que vous me dites est bien intéressant mais moi je construis un produit financier. »


C'était terrifiant de la part d'un promoteur de l'assumer ouvertement et de voir l'architecte ne pas réagir. J'essayais de trouver une connivence avec lui parce que souvent j'ai aussi été en appui et j'ai permis aux architectes de défendre leurs projets et leurs convictions architecturales. En tant qu'ABF nous avons en effet une position qui est plus facile pour le faire qu'un architecte qui est soumis aux contraintes de son maître d'ouvrage.


Je pense qu'il est important pour des étudiants en architecture d'apprendre à se confronter à d’autres regards. Souvent, les étudiants ne sont pas armés pour défendre leurs propositions face à un interlocuteur avec des schémas de pensées différents. Les étudiants ont davantage l'habitude d'être face aux autres étudiants, ou à un architecte enseignant, qui vont penser peu ou prou de la même manière, sans une contradiction frontale à laquelle il est nécessaire de se préparer pour entrer dans le monde professionnel.


Une fois forgée la capacité de dessiner et de concevoir, je pense qu'il faut armer les étudiants sur ces questions. Il est important de considérer que nous avons à communiquer avec des habitants, des maîtres d'ouvrage, des promoteurs, des acteurs politiques.


Pouvez-vous évoquer un événement ou une journée mémorable ?


Lors de mon premier poste de cheffe de service dans les Ardennes, j'ai été confrontée à un élu particulièrement réticent aux missions des ABF. Il était maire d'une petite commune du département mais il était également président de la commission des lois à l’Assemblée nationale. À cette époque, il tirait à boulets rouges sur le ministère de la Culture, sur les services de l’archéologie et sur les services de l'architecture.


À ma prise de poste, j'ai regardé tous les recours qu’il portait sur le département. J'ai trié ceux sur lesquels une solution était facilement envisageable et ceux sur lesquels je ne pouvais pas accéder à ses recours gracieux sans porter atteinte aux missions mêmes qui m’étaient confiées par le ministère de la Culture. Je lui ai demandé une entrevue dans nos bureaux et j'ai regardé avec lui chaque dossier, de manière constructive.


Il a apprécié ma démarche et il a compris pourquoi je maintenais certains avis défavorables. Après ce travail sur les dossiers, nous avons discuté de ce que nous pourrions construire ensemble. Nous avons concrétisé ces idées avec le temps : nous avons organisé ensemble des journées de sensibilisations et des formations pour les entreprises.


Enclencher un travail constructif avec cet élu lui a permis de faire évoluer son point de vue et de sortir d’une opposition stérile contre les ABF. Il n’a plus adressé de recours au préfet ni au service.

Le travail de terrain que nous avons mené ensemble m'a permis de comprendre que ce qui peut se décider au niveau national dépend de la manière dont se passent les relations avec les politiques au niveau local. En tant qu'ABF, être attentif à la relation et à la compréhension de ses missions est important. Rendre son travail visible et compréhensible pour les députés et les sénateurs, et plus largement les acteurs locaux, est une action qui peut paraître laborieuse mais je pense que c'est extrêmement important car ce sont ces élus qui votent les lois et qui portent les politiques au plus haut niveau.


Quel est le projet/la mission que vous avez trouvé le plus stimulant ?


La création à Marseille de l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) est particulièrement stimulante.


Le projet est co-construit à travers des angles et des disciplines variés. L'objectif de l'IMVT est d'ailleurs d'intensifier les relations avec les professionnels de l'urbanisme et du paysage pour apprendre à mieux travailler ensemble.


Cet institut a aussi vocation à devenir un centre de ressources et d'expertise en capacité d'être dans la prospective sur les grands enjeux contemporains, dans l'expérimentation, et dans la construction de ce que sera la ville de demain. Nous ambitionnons de mettre en place des ateliers, en lien et en partenariat avec les collectivités et avec des acteurs concrets du monde de l'aménagement et de la construction, pour permettre aux étudiants de se frotter à la rugosité du monde extérieur et ainsi contribuer à alimenter la réflexion et le travail sur le terrain.


Mon expérience d'ABF m'aide à créer ce lien avec les acteurs du terrain, car elle m'a fait connaître les élus et les entreprises mais l'échelle de l'institut va au-delà du département. L'IMVT ambitionne un rayonnement sur le bassin méditerranéen. Je trouve ce changement d'échelle stimulant. Nos partenariats se renforcent. Par exemple, l'IMVT s'associe à d’autres universités et d’autres acteurs pour travailler sur des sujets communs tels que les conséquences et les réponses possibles au changement climatique, à la montée du niveau de la mer sur les grandes métropoles méditerranéennes comme Tétouan, Rabat et Venise. À ce titre l’ENSA.M a été lauréate en 2020 d’un appel à projet européen qui va permettre à ce projet de se déployer sur 4 ans, avec des liens entre les étudiants, enseignants et acteurs de ces métropoles… L’IMVT s’inscrit dans ce type de démarche.


L'IMVT représente pour moi un vrai défi. Je le compare souvent à un gros bateau qui n'est pas facile à manier. C'est bien plus difficile que de conduire une petite équipe : il faut beaucoup écouter, réussir à valoriser les projets des enseignants, essayer de convaincre sur d'autres projets. Mais c'est un outil qui offre une force de frappe incomparable. L'école possède une concentration d'intelligences étonnante ! C'est très motivant.


Pouvez-vous évoquer un souvenir insolite relatif à vos missions ?


J'ai été marquée quand j’étais ABF, par le grand écart permanent qui peut conduire dans une même journée à passer d'un rendez-vous de chantier très technique à un rendez-vous dans le bureau du préfet.


Je me rappelle ainsi d'une demi-journée durant laquelle j'ai commencé par me rendre sur le chantier du palais de justice à Marseille (édifice non protégé qui aurait dû l'être) sur des problématiques techniques : les sculptures étaient altérées et le budget n'était pas suffisant pour les remettre en état.

Figure 5 : Le palais de justice de Marseille, photo : Marta Pop.


Et deux heures après, je me rendais chez le préfet des Bouches-du-Rhône, pour le convaincre de ne pas signer le permis de démolir d'une rotonde de la SNCF, d'un intérêt patrimonial exceptionnel.

Figure 6 : La rotonde SNCF en chantier, sauvée de la destruction pour être transformée en gare de remisage des trains, photo : Hélène Corset.


Autant dire qu’il faut essuyer la poussière et changer de chaussures entre les deux rendez-vous ! Il faut penser à avoir des chaussures dans le sac à main, parce qu'on ne va pas avec des chaussures de sécurité chez le préfet quand même. Il faut également changer totalement de vocabulaire et de comportement. Il faut être en capacité de s'adapter dans des contextes très différents : celui de la matière, du savoir-faire et de la technicité, tout autant que celui des hauts niveaux de décisions politiques.


Les mêmes compétences ne sont pas mobilisées, il faut être à la fois crédible pour parler d'une question de taille de pierre avec un ouvrier qui connaît extrêmement bien son métier et qui a des choses aussi à nous apprendre et être capable de convaincre le préfet sur un enjeu un peu plus stratégique et politique, dans lequel l’architecture n’est évidemment pas le seul sujet en jeu et se confronte à des problématiques économiques, politiques… J'ai adoré faire ce grand écart.


Quelles sont les difficultés que vous pouvez rencontrer et comment les gérez-vous ? Quel enseignement en tirez-vous ?


En UDAP, la difficulté est clairement la fragilité des ressources humaines. J’ai dirigé des équipes allant de 6 personnes à 13 au maximum. Certaines UDAP sont encore plus petites. Le moindre départ ou arrêt d’un agent fragilise l’équipe qui est toujours à flux tendu dans le travail à mener et les délais d’instruction à respecter. La difficulté pour remplacer les postes vacants est un vrai facteur de découragement.


Cela crée un défi que j’ai trouvé difficile mais passionnant : réussir à mobiliser, dans une fragilité de moyens fréquente malheureusement, les membres de mon équipe, afin que chacun, dans son poste, ait conscience de participer à des missions collectives qui portent du sens.


L’autre difficulté, en lien avec le premier point, est de parvenir, dans des temps courts, à hiérarchiser les sujets pour ne pas être submergé par la tâche au quotidien. Les ABF doivent remplir avec fiabilité les objectifs d’instruction dans des délais rapides pour fluidifier les échanges avec les collectivités et les porteurs de projets, tout en ménageant du temps pour les dossiers de fond et les projets de mise en place des outils de valorisation du patrimoine.


Cette difficulté de la hiérarchisation se retrouve dans chaque poste certainement. En tant que directrice de l'ENSAM, la nécessité est réelle aussi de prendre du recul par rapport aux urgences qui ne manquent pas de se présenter.


Entre les deux structures, la différence réside aussi dans la taille du bateau. Avec l'UDAP, on constitue une équipe agile, mais fragile. Avec l’école d’architecture, les projets et la mobilisation des équipes et des communautés prennent plus de temps, mais on a une capacité d’action qui est immense, en lien avec le territoire et ses acteurs ! Je ne suis plus à bord d’un kayak, mais plutôt d’un paquebot : il est plus lent, mais il va très loin !


J’ignore quel sera mon prochain poste, c’est un peu stressant, mais à la fois c’est une chance de pouvoir suivre un chemin imprévu, avec des responsabilités et des missions qui peuvent prendre des directions variées.



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